C’est le printemps ! À quoi faut-il penser pour vos animaux ?
L’arrivée du printemps est un ravissement pour nous comme pour nos animaux de compagnie. Les températures sont plus clémentes, les jours rallongent, une belle énergie vivifiante nous réveille de la torpeur de l’hiver. Aussi positif soit-il, le printemps apporte aussi son petit lot de contraintes et de points de vigilances à avoir à l’esprit.
La mue du printemps chez nos animaux
Nos animaux de compagnie connaissent deux grandes périodes de mue dans l’année : la mue printanière, assez importante, et la mue automnale, plus modérée.
Au printemps, votre quatre pattes perdra son pelage d’hiver en grande quantité, il est donc essentiel, durant cette période, d’augmenter le brossage tous les jours pour l’aider à faire sa mue saisonnière.
Les chats à poils longs et mi-longs sont notamment concernés, car ils ont tendance à en ingérer trop lors de leur toilette journalière. La conséquence possible est la formation de boules de poils (trichobézoards) qu’il leur est difficile à évacuer, provoquant vomissements et pouvant aller jusqu’à l’ultime danger : l’occlusion intestinale.
Les allergies de nos animaux au printemps
Comme pour nous, gare aux allergies, certains chats ou chiens sont très sensibles aux pollens par exemple, et peuvent être vraiment gênés en étant sujets aux éternuements, conjonctivites à répétition, démangeaisons, etc.
Si vous remarquez ces symptômes, ne faites pas l’économie d’une consultation, afin de soulager votre animal et lui permettre de passer cette saison sans encombre, et surtout sans complications.
Les maladies
Leishmaniose
Attention à certains moustiques comme les phlébotomes dans le sud de la France particulièrement, car ils peuvent transmettre la leishmaniose à votre chien. C’est le moment de vérifier que votre animal est bien à jour de son vaccin !
Pour rappel, le moustique (s’il est porteur), lors de sa piqûre, transmet en même temps les leishmanies qui se multiplient rapidement dans l’organisme de l’animal et peuvent se retrouver dans divers organes comme la rate, le foie, les ganglions lymphatiques, la moelle osseuse, la peau, etc.
Chez un chien infecté, les signes peuvent apparaître très vite comme plusieurs années après la piqûre. Les symptômes sont très variables d’un sujet à un autre pouvant aller de soucis cutanés assez minimes jusqu’à l’anémie, les troubles oculaires, l’insuffisance rénale, voire le décès chez d’autres individus.
Il n’existe pas de traitement définitif, donc un chien infecté sera suivi très régulièrement par le vétérinaire pour traiter au mieux le(s) symptôme(s).
Il convient également d’éviter autant que possible les zones humides dans les régions du sud, de promener votre animal au crépuscule et la nuit, de laisser vos fenêtres ouvertes la nuit.
Maintenir la protection vaccinale de votre chien est essentiel, de même qu’utiliser les répulsifs durant la période d’avril à novembre. Les pipettes et colliers sont à vous procurer chez votre vétérinaire.
Maladie de Lyme et piroplasmose
Après chaque balade, inspectez scrupuleusement votre animal, une tique a très bien pu s’inviter dans son pelage. Si c’est le cas, il conviendra de la retirer délicatement à l’aide d’un tire-tique. Les lieux de vigilance sont les zones boisées : les bois, les hautes herbes, le maquis.
Les tiques se nourrissant du sang de son hôte, un animal fortement infesté pourra souffrir d’anémie. Les conséquences peuvent être graves, notamment chez un sujet jeune ou âgé.
Chez le chien, une tique peut transmettre de graves maladies. Nous retiendrons notamment la borréliose ou maladie de Lyme, provoquant douleurs articulaires, fièvre, abattement, troubles cardiaques, neurologiques entre autres.
N’oublions pas la piroplasmose, maladie également lourde de conséquences. Son fonctionnement est le suivant: le piroplasme vit et se reproduit dans les globules rouges et provoque une anémie sévère. Hélas dans certains cas il y a des complications graves comme l’insuffisance rénale, entrainant le décès de l’animal.
Il est primordial d’être vigilant au retour de chaque sortie de votre animal. Traitez-le préventivement avec collier ou pipette en vente chez votre vétérinaire.
Les parasites
Les puces
L’arrivée du printemps pour nos animaux de compagnie, c’est aussi le retour des puces. Eh oui, c’est le moment de traiter à nouveau votre quatre pattes ! Collier, comprimé, pipette, un large choix s’offre à vous pour passer les mois de mars à octobre en toute sérénité.
Si le traitement est curatif, c’est-à-dire que votre animal est porteur et que vous le traitez, il conviendra de lui donner quelques jours après un vermifuge. En effet, les animaux infestés de puces, même de manière modérée, peuvent en se léchant ou se mordillant, ingérer une ou plusieurs puces, la conséquence est l’apparition de vers des puces, les vers intestinaux appelés dipylidium (vers plats).
Les tiques
Les tiques, nous l’avons vu, sont aussi un danger non négligeable avec le retour des températures clémentes. Anticipez en traitant votre animal en amont grâce aux antiparasitaires. Ces produits sont à vous procurer de préférence chez votre vétérinaire pour une meilleure efficacité.
Les accidents
Chenilles processionnaires
Vigilance également lors des promenades, un nid de chenilles processionnaires peut se trouver sur le chemin de votre quatre pattes. Ces insectes sont redoutables et particulièrement dangereux pour lui. Les poils venimeux provoquent des inflammations, brûlures, œdèmes, nécroses des tissus et parfois la mort de l’animal.
Intoxications
L’arrivée du printemps étant propice au jardinage, certains produits sont à proscrire pour les animaux de compagnie. Attention aux engrais et désherbant surtout, car ils sont hautement toxiques. Privilégiez donc les engrais naturels comme le fumier ou le lisier liquide.
Eviter également les fleurs ou plantes connues pour être elles aussi très dangereuses (voire mortelles pour certaines). Quelques exemples: les jonquilles, le lierre, le muguet, la clématite, etc. Pour faire le point sur la toxicité de vos fleurs et plantes, n’hésitez pas à contacter le CNITV (Centre national d’informations toxicologiques vétérinaires).
Accidents domestiques
Si vous avez une piscine, ne laissez jamais votre animal sans surveillance, les risques de noyade sont hélas trop nombreux chaque année. Votre quatre pattes qui est tombé ou a plongé dans la piscine n’arrive tout simplement pas à remonter, s’épuise et peut se noyer si personne n’intervient à temps.
D’autres accidents sont classiques à l’arrivée du printemps avec les fenêtres plus souvent ouvertes. En effet, les chats risquent de tomber, soit par maladresse, soit parce qu’ils étaient en mode prédation sur un insecte ou un oiseau qui passait. La chute de fenêtre, de balcon est l’une des causes les plus mortelles en ville pour les chats. Ceux qui s’en sortent ont néanmoins des dommages assez graves (multiples fractures entre autres) qui supposent souvent hospitalisation et chirurgie orthopédique. Pour leur santé et la paix de l’esprit, sécurisez ces accès.
Vous l’aurez compris, le printemps est une saison lumineuse, festive et enthousiasmante. Toutefois, anticipation et vigilance sont de mise lorsqu’on possède un animal.
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