Choisir son premier chat
Vous en avez toujours rêvé enfant, voici le moment où devenu adulte avec une vie stable, vous pouvez enfin envisager d’avoir votre premier animal de compagnie. Entre appréhensions et enthousiasme, plein de questions traversent l’esprit et c’est normal. Nous allons tenter de baliser les points essentiels qui vont aider à bien choisir son premier chat.
Quels sont les critères importants pour choisir son premier chat ?
Le chat en lui-même
> son caractère : on a tous en tête une idée du chat qu’on aimerait avoir. Cette relation un peu idéalisée, sublimée qu’on aurait avec lui. En étant primo-adoptant, il vaut mieux rechercher un chat dont on connaît un minimum le passé. Est-ce que le chat a été bien sevré et quelles sont les grandes lignes de son caractère?
Pour choisir son premier chat, l’un des critères sera donc sa personnalité. Privilégiez un chat “facile”, rapidement à l’aise dans un nouvel environnement, sociable avec l’humain, joueur et câlin. Vous n’aurez pas encore les clefs pour gérer un chat plus difficile ou peu sociable.
> son âge : beaucoup visent directement le chaton, le bébé chat tout mignon. C’est en effet très tentant, mais ça grandit vite ! Le chaton découvre son environnement en faisant des bêtises parfois, et demande pas mal de temps pour jouer, de la présence.
Les traits du caractère du chat commencent à se dessiner vers l’âge de 6 mois. En faire l’acquisition avant est très hasardeux. Ce n’est pas parce que vous adoptez tôt, que vous allez modeler le chat comme vous le souhaitez. Le chat a son caractère propre, avec ou sans vous. Pour une première acquisition, mieux vaut savoir à quel chat on a affaire. Optez donc pour un junior de 5/6 mois minimum pour qu’aucun membre du foyer ne soit déçu.
> sa santé : jeunes ou moins jeunes, certains chats ont hélas d’emblée un souci de santé. Certains ont une fragilité qu’il faut surveiller ou traiter. A voir si vous vous sentez de gérer cet aspect dès le début. Quelle que soit la façon dont vous vous procurez votre petite boule de poils, vous devez avoir la certitude de sa bonne santé. Cela veut dire une visite vétérinaire effectuée avant son arrivée chez vous.
Votre lieu de vie
> une surface suffisante : il est important de considérer d’emblée son lieu de vie. Déterminez si votre habitat est adapté à l’accueil d’un chat ou non. On estime qu’il faut minimum 20m2 d’espace vital par chat dans un foyer. Il faut surtout travailler la verticalité et l’enrichissement du milieu. Cela va se traduire par des aménagements via :
- des étagères,
- laisser un étage à sa disposition dans la penderie,
- prévoir des cachettes pour qu’il soit au calme,
- vous procurer un arbre à chat, etc.
Dans les espaces urbains, appartements par exemple, on cible souvent une surface d’environ 40m2. Bien sûr, plus vous agrandissez l’espace vital du chat, son territoire, plus il sera ravi. A contrario, si vous réduisez son territoire, il peut mal le vivre et déclarer une anxiété du milieu clos.
Des chats peuvent être très heureux en appartement, dans des petites surfaces par exemple. Les chats plus âgés ou moins actifs, moins joueurs notamment. D’autres chats par contre ne pourront s’épanouir qu’avec de la verticalité, de l’espace, beaucoup de stimuli, de présence, etc.
> le cas des accès à l’extérieur : en ville, si vous avez un balcon, une terrasse, il est nécessaire de les sécuriser. De même que de simples fenêtres si vous résidez en étage élevé. Il en va de la sécurité et de la santé de votre chat. En effet, les cas de chutes chez le chat sont trop fréquents en ville malheureusement.
En maison, essayez de clôturer le jardin le plus haut possible, à l’instar des protections de félins (grillage recourbé). Les chats qui ont un accès sécurisé à l’extérieur apprécieront, évidemment.
Les membres du foyer
> l’accord de tous les membres. Que vous soyez un couple ou une famille avec enfant(s), c’est essentiel que tout le monde soit d’accord avec l’arrivée du chat. Ce qui est également fondamental, c’est d’avoir un coup de cœur commun, sinon il ne faut pas donner suite.
> les enfants : il n’y a pas de règle, si ce n’est celle d’être près d’eux lorsqu’ils sont petits et leur inculquer le respect du chat. Les parents sont responsables de la sécurité de leurs enfants. Ils ne doivent pas les laisser sans surveillance avec un animal, car une griffure est vite arrivée, surtout lorsque l’enfant trop petit fait mal ou fait peur sans le vouloir. Un animal reste un animal et se défendra ou réagira comme tel.
L’éducation et la vigilance sont essentielles pour la meilleure des cohabitations. C’est très bénéfique, positif et constructif de grandir avec un animal de compagnie. C’est donc important de bien faire les choses.
Attention, si votre chat fait partie de votre foyer avant l’arrivée d’un enfant, veillez à lui présenter le nouveau-né rapidement. Ne le laissez pas de côté, ne lui interdisez rien, faites tout comme avant. Vous maximiserez la bonne intégration chat/bébé.
Choisir son premier chat : l’achat
Ce sont deux approches totalement différentes pour une même finalité. Un chat arrivera chez vous et fera partie de votre vie.
Les éleveurs
Ils ne vendent que des chats de race. Un bon éleveur est spécialisé dans une, voire deux races. C’est à vous de vous renseigner en amont sur les grandes lignes du caractère de telle ou telle race. De même que les besoins et les fragilités de santé associées.
Un chat qui vient d’un éleveur, cela a un coût non négligeable. C’est encore à vous de vous renseigner sur le sérieux de l’élevage via des avis, mais aussi en vous rendant sur place dans un premier temps. Vous devez vous rendre compte des conditions sanitaires notamment, des odeurs, de l’hygiène et de l’organisation de l’espace. Si l’élevage n’a rien à se reprocher, vous pouvez tout à fait le visiter dans sa totalité pour vous faire une idée.
Un éleveur ne va vendre que des chatons, que des jeunes. Il est rarissime que des adultes soient encore à la vente et si c’est le cas, il y a une raison à éclaircir.
Acheter son premier chat, c’est être conseillé par l’éleveur et repartir avec des documents. Vous devez repartir avec un contrat (acte d’achat), un livret sur la race et le carnet de vaccination sur lequel sont indiqués les vaccins effectués et surtout le numéro identification.
Les animaleries
A partir du 1er janvier 2024, les chats et les chiens sont interdits à la vente en animalerie. Si une animalerie en vend encore, l’acheteur est responsable de ne pas en faire l’acquisition par ce biais. Les animaleries ont néanmoins encore l’autorisation de vendre des animaux. Vous trouverez encore des rongeurs, lagomorphes (lapins) et poissons, sans oublier les animaleries spécialisées en animaux exotiques (reptiles, oiseaux, etc.).
La vigilance d’internet
Ce moyen est le moins plébiscité, voire déconseillé. Pourquoi ? Parce que les arnaques sont dramatiquement nombreuses… Les chatons et chats adultes à donner se transforment bizarrement en chatons ou chats à vendre. Ces-derniers ne sont en général jamais identifiés alors que cela est une obligation légale pour toute vente ou cession d’un animal. Si vous décidez d’aller néanmoins sur ces terrains glissants, prévoyez dès le lendemain de l’arrivée du chat de vous rendre chez le vétérinaire pour attester de la bonne santé de l’animal.
Choisir son premier chat : l‘adoption
Les associations
C’est une démarche éthique et citoyenne. Il y a tant de chats à adopter, tant de chats abandonnés, tant de naissances de chatons par défaut de stérilisation des adultes qu’il convient de donner une chance à ces malheureux, victimes de la bêtise de certains humains.
Choisir son premier chat en association, c’est être encadré du début à la fin du processus. C’est avoir aussi la garantie que le chat est en règle côté santé et administratif (vaccins, identification, stérilisation). Comme pour les éleveurs, renseignez-vous sur le sérieux de l’association via des avis, et en posant des questions sur leur fonctionnement. C’est comme tout, il y a des bonnes et des moins bonnes associations.
Le plus qualitatif sera une association qui place les chats en familles d’accueil et non en cage. Adopter en association dont les chats sont en familles d’accueil chez des particuliers, c’est avoir aussi et surtout beaucoup d’informations sur le caractère du chat, et tout un tas de détails sur le quotidien avec lui.
Ainsi, pour des primo-adoptants, vous avez un maximum d’informations avant une adoption, ce qui est très appréciable et sécurisant.
Les refuges
Ils ont le mérite d’exister, mais sont conseillés à des personnes ayant déjà eu des chats. Adopter en refuge est un acte généreux. Pour un primo-adoptant, qui ne connaît déjà rien à l’espèce, ni aux fondamentaux, c’est un gros pari sur l’avenir car le caractère du chat n’est pas connu par les bénévoles du refuge. Il y a aussi un travail non négligeable de socialisation avec l’humain à faire, donner à nouveau confiance.
Certains chats qui atterrissent en refuge ont des traumatismes, des anxiétés. Ils méritent tous de s’en sortir et de trouver une famille bien sûr. Choisir son premier chat en refuge n’est pas sans risque, à voir si vous commencez par ces chats avec ce passé et cette potentielle difficulté de départ.
C’est un choix et tout peut se passer merveilleusement bien, il faut juste avoir cette réalité en tête.
Choisir son premier chat : ce qu’il faut anticiper
La santé
> le budget : un animal, ça coûte cher, c’est un poids financier supplémentaire. Avant de vous lancer dans ce projet, il faut vous poser les bonnes questions. Prévoyez :
- le budget pour une bonne qualité de croquettes et de pâtées (hors supermarché),
- une visite vétérinaire par an quand tout va bien (visite annuelle vaccinale),
- les passages à domicile ou pension lors d’absences, de vacances,
- l’imprévu, comme les soucis de santé qui arrivent quand on s’y attend le moins. Les soins vétérinaires coûtent vite très chers en examens complémentaires, en hospitalisation parfois, en traitements, en consultations de suivi.
> la visite vétérinaire et le calendrier des actes à effectuer. Quand vous accueillez votre chat, il est conseillé d’aller chez le vétérinaire dans les 5 jours maximum qui suivent l’acquisition. Si un gros souci est décelé, vous pourrez vous retourner contre le cédant.
Quand tout va bien, et selon ce qui a été effectué avant son arrivée chez vous, il faudra compléter le cas échéant par des actes chez votre vétérinaire.
Pour mémoire, un chat doit être stérilisé autour de ses 6 mois, vacciné, testé FIV/Felv, être déparasité (antipuce, vermifuge), et surtout être identifié par puce électronique.
> alimentation adaptée : nous l’avons évoqué, il faut vous concentrer sur une alimentation premium, de qualité. Pour ces questions, revenez toujours vers votre vétérinaire, il sera le plus indiqué pour vous conseiller.
Matériel spécifique et bien-être
> une caisse ou sac de transport : là encore n’achetez pas les premiers prix, car la fiabilité et la solidité sont essentielles. Nombre de sacs ou caisses laissent échapper votre chat et ce sont de vrais drames qui s’ensuivent. Privilégiez a minima les milieux de gamme. Un sac semi-rigide sera plus maniable et pratique pour le transport de votre chat par rapport à une caisse. Cela reste à la discrétion de chacun, les préférences ne se discutent pas !
> un bac à litière et litière : privilégiez les grands bacs ouverts avec rebords et une litière également de qualité. Si vous avez l’information par une famille d’accueil que le chat est habitué à un bac fermé, vous pouvez tout à fait continuer. Selon les intérieurs, il existe aussi des bacs d’angle, cela peut aussi être pratique. Ces-derniers existent en version bacs ouverts comme fermés.
> un arbre à chat à envisager : si vous habitez en appartement, sans accès à un extérieur sécurisé, faites l’acquisition d’un arbre à chat.
C’est indispensable pour un chat vivant en milieu clos car il a plusieurs fonctions : c’est un lieu de griffades, de repos, d’observation. L’arbre à chat doit aussi être suffisamment haut.
Enfin, si vous placez l’arbre à chat dans un coin, ou pire dans un couloir, votre chat n’ira jamais, car quel sera l’intérêt ? Placez toujours l’arbre à chat près d’une fenêtre, c’est essentiel qu’il ait la vue sur ce qu’il se passe dehors, le chat est une vraie commère !
> quelques jouets : il faudra jouer avec votre chat, c’est fondamental pour créer une relation avec lui et le stimuler. Qu’est-ce que le jeu à part récréer artificiellement un comportement de prédation, tout à fait naturel chez le chat. La canne à pêche, la balle en mousse, les bouchons de bouteille, etc. feront son bonheur au quotidien !
Le “Kitty blues”, un état méconnu
Peu sont au courant, mais le « kitty blues » est cet état où l’euphorie d’avoir son premier animal, en l’occurrence ici son premier chat, cède la place à un blues venu de nulle part. Cet état n’est bien sûr pas une généralité, ni un passage obligé.
Cela peut arriver dès le premier jour et durant un temps propre à chacun. Certaines personnes ressentent d’un coup le poids de la responsabilité d’un être vivant, le poids des années avec lui, la peur de ne pas être à la hauteur. Il arrive que cela soit un vrai état d’angoisse très sérieux. Cela aboutit parfois au retour du chat ou un placement en association.
Dans la plupart des cas, ce blues est temporaire, mais pour certains cela perdure. Si cela vous arrive, ne vous sentez pas coupables. Parlez-en à des proches et à la structure qui vous a permis d’avoir le chat. Personne ne peut anticiper cet état, qui est toujours vécu comme une grande souffrance.
Enfin, la relation avec le chat peut être si idéalisée depuis des années que la déception peut arriver dans les premiers jours ou premières semaines qui suivent son arrivée. Dès que le chat ne fait pas ce que l’on souhaite, fait des bêtises ou qu’une relation fusionnelle tarde à arriver, une déception proche du rejet est possible chez certaines personnes. Laissez le temps au temps, n’idéalisez pas votre animal et essayez au contraire de vous renseigner sur l’espèce, sa nature afin d’avoir les clefs pour décrypter ses réactions face à une situation. Vos rapports n’en seront que plus riches et qualitatifs. Un chat met du temps à tisser une relation de confiance avec son humain, il faut l’accepter !
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