Mon chat urine en-dehors de sa litière

Mon chat urine en-dehors de sa litière

Le 11/10/2020

Le chat est un animal très attaché à son territoire et à ses habitudes. Tout élément nouveau, tout changement de rythme de vie peut être très anxiogènes pour lui ! Les grands classiques du chat qui urine en-dehors de sa litière : arrivée d’un bébé, d’un autre animal de compagnie, d’un visiteur. Également une nouvelle litière, un déménagement, moins de présence à votre domicile, etc.

Ce stress est souvent exprimé par de la malpropreté.

Votre chat urine en-dehors de sa litière, des mictions sont retrouvées à différents endroits : sur le sol, près du bac ou sur des coussins, le canapé, le lit, le tapis, les vêtements, les sacs, etc.

Pourquoi un chat boude sa litière ?

La cause médicale

Déjà, il convient de s’assurer que la cause n’est pas médicale. Cystite, infection urinaire, cristaux, calculs urinaires, ou qu’une maladie ne se cache pas derrière ces symptômes (exemples : diabète, insuffisance rénale). Il est donc prudent de consulter son vétérinaire traitant afin de ne pas passer à côté.

Les symptôme suivants peuvent déjà vous mettre la puce à l’oreille :

> augmentation très nette du débit de boisson (diabète, insuffisance rénale), donc des mictions dans et hors litières parfois,

> allées et venues anormalement très fréquentes vers la litière et très peu de quantité d’urine dans le bac, puis de mictions un peu partout ailleurs,

> l’observation d’urine légèrement colorée, rosée, ce qui indiquerait la présence de sang donc d’une infection urinaire.

Lorsque le chat est dans un tel inconfort, il fait le plus souvent hors de sa litière. Il faut donc consulter dès que vous observez ces signes. Dans ces cas-là, la malpropreté urinaire est transitoire et s’explique par sa cause médicale. Le chat se remet à uriner dans son bac normalement une fois guéri.

La cause comportementale

Une fois la cause médicale évacuée, il convient de s’attarder sur l’aspect comportemental. C’est le moment de réfléchir à ce qui aurait pu causer une anxiété et donc une malpropreté urinaire.

Premières questions à se poser :

> est-ce que la litière est bien propre ?

> est-ce que le bac a été changé aussi ? De bac ouvert à bac fermé ?

> est-ce que le substrat de litière a été changé récemment ? Changement de type de litière ou même de marque ?

> est-ce qu’il est à la bonne place, loin du lieu de nourrissage et de passages par exemple ?

> est-ce qu’un événement stressant a eu lieu récemment ? Les causes anxiogènes bien connues sont des travaux dans le lieu d’habitation ou à proximité, l’arrivée d’une nouvelle personne adulte, d’un nourrisson, d’un autre animal, un déménagement, une restriction soudaine de territoire (exemples : un chat qui avait un accès à l’extérieur et qui vit désormais entre les quatre murs d’un appartement, ou encore un chat qui vivait dans un 50m2 et qui vit aujourd’hui dans un 25m2).

Il faut comprendre que votre chat essaie tout simplement de vous communiquer un mal-être. Quelque chose ne lui convient pas.

Mon chat urine en-dehors de sa litière : ce qu’il ne faut pas faire !

Ne le réprimandez pas !

Il est évident que si on surprend son chat en train d’uriner sur son lit ou son canapé tout neuf, on aura tendance à réagir de manière assez vive. Attention, toute punition aggraverait la situation !

De même, ne lui fermez pas des accès du jour au lendemain. Votre chat ne comprendrait pas pourquoi il n’a plus la possibilité d’aller dans la chambre par exemple, ou le salon. Ces soudaines interdictions pourraient accentuer un stress déjà présent et ancrer plus profondément le problème.

Comment attirer le chat dans sa litière ?

Les changements pratiques à effectuer

Si le bac est trop souillé, trop sale pour votre chat (une petite crotte dans sa litière peut suffire à le faire défaillir !), il arrêtera d’y faire ses besoins. Veillez à bien le maintenir propre.

Également si vous avez mis le bac trop proche de son lieu de nourrissage, il ira toujours manger, mais ira faire ses besoins ailleurs.

Il n’est pas concevable pour un chat que le lieu d’élimination soit associé au lieu de nourrissage. Là encore, c’est assez logique.

En parallèle, installez temporairement un second bac à litière, en évitant un lieu de passage comme un couloir. Le bac doit être placé dans un endroit calme.

Vous pouvez aussi changer le type de litière et opter pour une litière agglomérante par exemple. Celle-ci a l’avantage d’être toujours propre : l’urine s’agglomère et forme des boules solides qui peuvent être retirées du bac comme les selles.

Ne pas hésiter également à mettre quelques gouttes de javel au fond du bac pour attirer votre chat et l’inciter à y uriner à nouveau. Les chats sont attirés par cette odeur d’ammoniac. Toutefois, ne désinfectez jamais avec de la javel les surfaces où le chat aurait uriné hors du bac, sinon il recommencera bien sûr !

Durant cette période temporaire, vous pouvez gagner en sérénité si vous installez une couverture de survie sur les zones à risque comme literie et canapé car les chats détestent marcher sur ce revêtement. La prudence voudra aussi que vous mettiez une alèse de matelas imperméable ou protège-matelas.

Gérer l’anxiété

Si la cause semble s’orienter vers une anxiété, plusieurs produits doux sont efficaces. Il est intéressant de les mettre en place dans un premier temps :

> les phéromones apaisantes qui contribuent à réduire l’anxiété du chat (ex : diffuseur Feliway optimum® à laisser brancher en continu durant un mois minimum),

ou encore des huiles essentielles à base de valériane, vétiver, sauge et basilic, euphorisantes et apaisantes (ex : diffuseur Petscool®, à laisser brancher en continu, même durée),

d’autres produits peuvent être utilisés en parallèle, notamment des gouttes de Fleurs de Bach sans alcool (Rescue®),

> des compléments alimentaires à base de caséine (dérivé de la protéine du lait). Cela est sous forme de gélules (Zylkène®, une gélule par jour à ouvrir et soupoudrer sur la nourriture).

> via la phytothérapie en utilisant de la valériane en gélules (verser le contenu d’une gélule par jour dans la nourriture).

Et si rien ne fonctionne ?

Si aucune amélioration n’est constatée au bout d’un à deux mois, malgré le réaménagement de l’espace et la gestion du stress, consultez (à nouveau) votre vétérinaire, voire un vétérinaire comportementaliste.

Ce spécialiste reviendra sur les causes de cette malpropreté. Il pourra aussi se déplacer à votre domicile pour bien étudier l’aménagement et vous conseiller concrètement. Il pourra compléter ce qui a déjà été fait et selon les cas, mettra en place une thérapie médicamenteuse.

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